Thursday, March 12, 2009

Paco Ignacio Taibo II: Pancho Villa, roman d'une vie (Pancho Villa: una biografía narrativa)

Sébastien Lapaque reviews Paco Ignacio Taibo II's Pancho Villa, roman d'une vie (Pancho Villa: una biografía narrativa)

Depuis que des conquistadors espagnols ont traversé l'Atlan­tique en emportant le Quichotte dans leurs bagages, l'Amérique latine n'en finit pas de s'inventer des personnages de chevaliers redresseurs de torts. De Simon Bolivar à Hugo Chavez, le fil est romanesque et l'écheveau littéraire. Entre Mexico et Buenos Aires, des millions d'hommes et de femmes soupirent au souvenir de guerriers romantiques et de bandits révolutionnaires droit sortis des grands livres hispaniques.

Romancier prolixe et lecteur passionné de littérature d'aventure, Paco Ignacio Taibo II a naguère magnifié la geste d'Ernesto Che Guevara, «dernier de nos illustres hommes à cheval, si chers à la tradition héroïque de l'Amérique latine» dans une biographie monumentale. Il raconte aujourd'hui Doroteo Arango Arámbula (1878-1923), héros de la révolution mexicaine connu sous le nom de Pancho Villa. Quatre ans de travail ont été nécessaires pour démêler la masse immense des sources et des témoignages. Plus encore que le Che, Pancho Villa a des allures de personnage de fiction. Il a raconté son histoire ; certains l'ont retracée après lui en ajoutant des détails, d'autres ont continué en insérant des chapitres inédits. De sorte qu'il est difficile aujourd'hui de distinguer le rêve et la réalité. «L'historien est bien obligé d'être fasciné par un tel personnage», constate Paco Ignacio Taibo II. Bandolero et voleur de bestiaux à quinze ans, incendiaire et assassin à vingt-cinq, Pancho Villa avait trente-deux ans lorsque ­Francisco Madero, l'apôtre de la révolution, le lança à la conquête de Ciudad Juárez, la plus grande ville de l'État du Chihuahua, posée sur la rive droite du rio Bravo, face à la ville texane d'El Paso. Au même moment, Emiliano Zapata se rendait maître du sud du pays.

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